L'ÉLEVAGE BOVIN BIO

S’installer en élevage bovin est un projet que beaucoup de futurs agriculteurs envisagent. Avant de se lancer, il faut prendre en compte les spécificités de cet élevage, les débouchés, ainsi que les spécificités du bio. C’est l’objet de cette fiche pratique !

Eloi est une entreprise à mission....

...qui accompagne les agriculteurs dans leurs projets de transmission et d'installation en agroécologie

Eloi connecte deux générations d'agriculteurs

200.000 fermes à transmettre dans les 10 ans, et des repreneurs dont le profil a évolué

Eloi élabore des projets de transmission...

... qui s'adaptent aux attentes des porteurs de projet d'aujourd'hui

Une production agricole dynamique

En novembre 2020, la France comptait 17,8 millions de vaches. Chaque année le cheptel diminue, et a perdu 9% par rapport à 2010. 152 000 élevages en France sont détenteurs d’au moins 1 bovin. Les exploitations de plus de 40 vaches représentent 50 % des exploitations bovines et élèvent 86 % des vaches.

54% des élevages sont des élevages allaitants contre 46% d’élevages laitiers. La Bretagne, la Normandie, les Pays de la Loire et l’Auvergne-Rhône-Alpes sont les quatre principales régions de vaches laitières, et pour les vaches allaitantes il s’agit de la Nouvelle Aquitaine, de l’Auvergne-Rhône-Alpes, de l’Occitanie et de la Bourgogne-Franche-Comté.

Les 3 races prédominantes en France sont la Prim’holstein, la Charolaise et la Limousine.

Se former au métier d’éleveur bovin

Même si un diplôme agricole n’est pas obligatoire pour devenir éleveur bovin, il est vivement conseillé d’en passer un. Au delà des savoirs acquis, il vous sera plus facile de vous installer, notamment lors de votre demande d’autorisation d’exploiter ainsi que pour percevoir les aides à l’installation (voir la fiche “Les aides à l’installation et subventions” ).

En formation adulte notamment, le passage d’un BPA (Brevet Professionnel Agricole) vous permettra d’obtenir cette capacité agricole (plus d’informations sur la capacité agricole ici). Néanmoins, il reste très généraliste. Des CS (certificat de spécialisation) axés sur l’élevage bovin existent mais sont à envisager en complément, car seuls ils ne permettent pas d’obtenir la capacité agricole. Vous pouvez trouver ici les établissements délivrant un CS conduite d’un élevage bovin viande et ici pour un élevage bovin lait.

Si vous souhaitez transformer votre lait, il est impératif de suivre une formation complémentaire en transformation fromagère. Elle peut se faire dans le cadre d’une spécialisation de BPREA ou d’un CS supplémentaire. Vous pouvez trouver ici les CS disponibles. Des formations plus courtes sont envisageables, vous pouvez dans ce cas vous rapprocher de Pôle Emploi.

Quelle que soit votre formation, la réalisation de stages est impérative avant de vous lancer afin d’acquérir le savoir-faire nécessaire à cette activité.

Le cahier des charges bio

Pour pouvoir profiter du label bio, un cahier des charges doit être respecté : l’alimentation, le nombre maximal d’animaux par hectares, le cadre de vie, les substances autorisées, et des critères de traitements médicamenteux (3 traitements par vaches et par an maximum).

Le cahier des charges bio indique une surface minimale de 6m2 par vache en intérieur. A cela, il faut rajouter une aire d’exercice de 4,5m2 et une place à l’auge. La surface minimale en génisse est de 1,5m2/100kg de poids vif. Souvent, l’installation passe par la reprise des bâtiments du cédant. C’est surtout l’aménagement intérieur qui fait la différence. Il en existe de plusieurs types :

  • Le système “logettes-caillebotis” : Très adapté à la production laitière, il permet l’évacuation des effluents par une fosse sous le bâtiment. Les animaux se couchent dans des logettes. C’est un système économe en paille (seules les logettes sont à pailler si elles n’ont pas de tapis)

  • Le système “logettes-raclage : Là aussi très adapté à la production laitière, un raclage quotidien permet d’évacuer les effluents vers la fumière. Le sol est en béton rainuré et les vaches se couchent dans des logettes. Comme avec les caillebotis, c’est un système économe en paille.

  • Le système “aire paillée” : C’est le système plus simple. Il nécessite un paillage quotidien de toute la surface où se trouvent les vaches. C’est souvent se système qui est privilégié pour l’élevage allaitant même s’il peut aussi exister pour la production laitière.

L’alimentation des animaux est réglementée en bio. Il est interdit d’utiliser des organismes génétiquement modifiés (OGM). La part de l’ensilage de maïs est contrôlé par le cahier des charges. Dans certains cas rares des dérogations peuvent être permises pour l’utilisation d’un fourrage non bio si les récoltes de fourrages ont été médiocres par exemple. Le nouveau cahier des charges bio, fixe une autonomie alimentaire de 70% par exploitation de bovin bio.

Si vous souhaitez convertir votre troupeau en bio, consultez : Reprendre une ferme pour la convertir en agriculture biologique – Eloi

Saisonnalité des vaches

L’effet saisonnalité est nettement visible dans les élevages en agriculture biologique sur l’alimentation, l’étalement des vêlages, les volumes de lait livrés, et le prix payé du lait. Cette saisonnalité est relativement constante d’une année sur l’autre.

Contrairement aux petits ruminants qui ont une saisonnalité très précise, la saisonnalité des vaches est plus flexible. Dans une exploitation on n’observe pas un groupement des vêlages, comme pour les chèvres et les brebis. Cependant on peut noter que le nombre d’inséminations fécondantes est particulièrement importante entre décembre et février puisque les vaches sont à l’étable et que leur ration hivernale est stable et équilibrée. Les inséminations des printemps sont moins fréquentes et moins propices à la fertilité, car la teneur en azote de l’herbe peut provoquer une mortalité embryonnaire plus importante.

Elaborer son système de production

Plutôt intensif ou extensif ? Plutôt à l’herbe ou au maïs ? Autant de questions à se poser avant de se lancer car elles impacteront le travail quotidien !

Votre système de production va correspondre à vos valeurs et vos finalités. L’environnement de la ferme va aussi jouer sur les possibilités qui vous sont offertes. Pour atteindre vos objectifs de rentabilité, vous devez vendre en quantité (par exemple, directement à une laiterie ou à un marchand de bête) ou mieux valoriser votre production (circuits courts, transformation…).

Un système intensif sera souvent basé sur une ration à base de maïs ensilage. Il faut donc prévoir des parcelles pour sa culture, des silos… Vous aurez une production de lait/viande par vache plus élevée.

Un système extensif, notamment bio, sera souvent basé sur une ration à l’herbe. Le pâturage est au cœur de votre système. Néanmoins, cela nécessite plus de terrain agricole (on estime qu’il faut environ 50 ares/vache). L’accès à vos parcelle est primordial, il faut un parcellaire groupé et accessible autour de la ferme avec des chemins permettant un pâturages plus tôt et plus tard en saison.

Trouver une ferme pour son élevage de vaches bio

De plus en plus d’agriculteurs ont envie de se lancer dans l’élevage. Cependant, le rachat d’une ferme bovine en reprise à l’identique peut s’avérer complexe car le prix des bâtiments et du foncier peut être assez important. En France, de nombreuses fermes bovines sont disponibles à la vente et à la reprise en état. Eloi vous aide à trouver la ferme qu’il vous convient et qui coche toutes vos cases.

Au sein d’eloi, nous pensons qu’il est pertinent de redimensionner des fermes en bovin pour les adapter à des cheptels à taille humaine, avec un poids de bâtiments et un foncier adapté à chaque projet.

Dès lors, un des moyens les plus simples et moins couteux pour s’installer en élevage de brebis est de réhabiliter des bâtiments agricoles qui servaient à d’autres activités (ancienne stabulation pour vaches en aire paillée, hangars à fermer, bâtiment volailles, etc.). C’est une modalité que nous traitons souvent au sein d’eloi, en redimensionnant des fermes en bovin pour les adapter à du petit élevage, avec un poids de bâtiments et un foncier adapté à chaque projet.

Découvrez ici nos propositions d’ateliers d’élevage pour petits ruminants.

Choisir ses débouchés

Vente directe ? Système livreur ? Système transformateur ? Vente à une laiterie/un marchand de bête ?
Choisir son débouché se fait après une grosse réflexion. Cela dépend de vos envies, votre goût pour la transformation ou votre goût pour la relation client.

La vente directe vous oblige à vous occuper de la vente : attention à ne pas sous-estimer le temps que cela prend !

La transformation vous oblige à investir dans un atelier de transformation : des solutions clé en main existent comme Né d’une seule ferme. Investir à plusieurs ou passer par un intermédiaire (notamment un boucher pour la production de viande) peut être une solution pour démarrer. Comme pour la vente, transformer ses produits peut-être chronophage !

En mettant en place ces deux débouchés, vous vous assurez de créer plus de valeur. Vous avez aussi plus de visibilité sur la demande du consommateur, sur vos prix et donc sur votre rentabilité. Créer un débouché BtoC demande beaucoup de savoir-faire, attention à ne pas vous éparpiller entre la production et la vente !

Passer par la filière longue vous permet de vous concentrer sur la production. Néanmoins, vous êtes soumis aux aléas du marché, votre prix de vente peut varier. La valeur ajoutée/kilo de viande est moindre, il faut donc prévoir un plus gros atelier élevage.

Quel que soit votre projet, eloi s’efforce de trouver le bon emplacement et le poids de bâtiment adapté à votre atelier, n’hésitez pas à nous contacter !

Qui sont mes interlocuteurs ?

L’interprofession agricole est présente pour vous accompagner à chaque étape de votre projet !

Vous pouvez notamment :

  • Vous rapprocher des conseillers RDI (Répertoire Départ Installation) de la chambre d’agriculture de votre régions pour connaitre les potentielles fermes à céder.

  • Vous rapprocher des conseillers bovins lait ou bovins viandes de la chambre d’agriculture de votre régions.

  • Vous rapprocher du GAB (Groupement des Agriculteurs Bio) de votre région qui ont l’habitude d’accompagner à l’installation.

  • Prendre contact avec des laiteries pour analyser les débouchées en circuit long (Triballat, Terra Lacta, etc).

  • Eloi, pour vous proposer la ferme la plus adaptée à votre projet !

Si cette fiche vous a été utile, n’hésitez pas à la partager et à laisser un commentaire ! Bonne installation !

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