DÉLÉGUER SES TRAVAUX POUR CONSOLIDER SON INSTALLATION
Les sujets de la main d’œuvre et de l’équipement sont clés lorsqu’on devient agriculteur. Les entrepreneurs de travaux agricoles (ETA) peuvent y apporter des réponses. Décryptage.
Eloi est une entreprise à mission....
...qui accompagne les agriculteurs dans leurs projets de transmission et d'installation en agroécologie
Eloi connecte deux générations d'agriculteurs
200.000 fermes à transmettre dans les 10 ans, et des repreneurs dont le profil a évolué
Eloi élabore des projets de transmission...
... qui s'adaptent aux attentes des porteurs de projet d'aujourd'hui
Lorsqu’on s’installe en tant qu’agricultrice ou agriculteur, l’investissement en main d’œuvre et en matériel est une problématique essentielle. Le matériel notamment représente entre 30 à 40 % des charges des exploitations de type grandes cultures.
Dans ce contexte, il est parfois judicieux d’envisager de limiter ces frais fixes en ayant recours à un prestataire de service parmi les nombreuses entreprises de travaux agricoles présentes sur le territoire. C’est d’ailleurs le choix que font de plus en plus d’agriculteurs en France, selon les résultats de plusieurs études menées notamment par le sociologue François Purseigle.
Réduire l’amortissement
Lorsque le choix est fait à l’installation, de déléguer tout ou partie des travaux (environ 550 €HT/ha hors intrants pour une culture de blé déléguée à 100%) , le porteur ou la porteuse de projet a souvent intérêt à revendre le matériel et à éviter certains investissements. Le taux d’endettement sera mécaniquement réduit, de même que le besoin en main d’œuvre. Cette solution peut être rassurante pour les repreneurs ainsi que pour leurs partenaires financiers, quand bien même les charges opérationnelles sont alors plus importantes.
Ce choix semble tout particulièrement pertinent lorsque la surface à exploiter est réduite et que les matériels sont difficilement amortissables. Dans la même logique, l’entreprise agricole représente parfois également l’opportunité de pouvoir s’investir dans des cultures industrielles ou de tester des pratiques de haut niveau technologique, en s’affranchissant de la charge de l’amortissement.
« Le matériel notamment représente entre 30 à 40 % des charges des exploitations de type grandes cultures. »
Se consacrer à un atelier
La délégation totale ou partielle est réalisée essentiellement pour les travaux des cultures. Elle peut ainsi laisser au porteur de projet, le temps de se consacrer pleinement à un autre atelier comme par exemple l’élevage, la vente ou la transformation. La délégation totale peut également être utilisée pour différer pendant quelques années un projet d’installation. Le besoin se fait parfois sentir à la suite du départ soudain d’un associé, d’un accident de la vie ou lorsque le futur repreneur n’est pas encore prêt.
Dans tous les cas, le lien de confiance avec la ou les entreprises choisies est primordial. Pour trouver son ETA, il existe un réseau syndical (La Fédération Nationale Entrepreneurs Des Territoires (FNEDT)) qui répertorie ses adhérents. Cela peut se faire également par bouche à oreille ou directement auprès d’une exploitation agricole qui se diversifie dans la prestation de service. Rien n’interdit de formaliser la relation par un contrat. Certaines start-up (Linkinfarm par exemple), proposent par ailleurs des formules de délégation totale clé-en-main.