Les avantages et inconvénients du GAEC
Le GAEC (Groupement Agricole d’Exploitation en Commun) est une forme courante d’installation en agriculture, à l’heure où plus de 40% des exploitations agricoles sont organisées sous forme sociétaire*. Si vous envisagez d’en constituer ou d’en rejoindre un, Eloi décrypte pour vous les avantages et les inconvénients du GAEC.
Les avantages du GAEC
L’installation en GAEC est de plus en plus plébiscitée par les agriculteurs, car elle présente de nombreux avantages.
Avantage n°1 : un lien social fort entre associés
Faire le choix de s’installer ou de rejoindre un GAEC, c’est avant tout choisir de se lancer dans une aventure collective. Le GAEC permet de créer un lien social fort entre les associés grâce au partage d’expériences, au transfert de connaissances, et à l’insertion dans un réseau professionnel agricole. Les associés travaillent ensemble et apprennent les uns des autres, favorisant ainsi un enrichissement mutuel.
Avantage n°2 : un coût d’installation réduit
S’installer en GAEC permet de réduire le coût d’installation grâce à la mise en commun des moyens d’exploitation. Les associés partagent les investissements, ce qui limite l’effort financier initial. Si vous faites le choix de rejoindre un GAEC déjà installé, vous vous insérerez dans une structure viable économiquement, garantissant une rémunération dès le premier mois d’installation. Dans ce contexte, les banques sont plus enclines à accorder des financements.
💡 Sur la dizaine de GAEC accompagnés par Eloi, le coût d’installation se situe généralement entre 100 000€ et 150 000 €, avec une rémunération moyenne de 2000 € brut par mois pour les nouveaux associés, dès leur installation. En savoir plus.
Avantage n°3 : des responsabilités et une charge de travail partagées
Le GAEC permet une répartition des tâches et responsabilités, ce qui allège considérablement la charge de travail de chaque associé. Chacun peut se concentrer sur ses domaines de compétences tout en ayant l’assurance que les autres aspects de l’exploitation sont gérés par ses associés. L’organisation du travail varie d’un GAEC à l’autre : certaines structures font le choix de la spécialisation pour chaque associé (élevage, transformation, grandes cultures…), quand d’autres préfèrent avoir des associés polyvalents, capables d’intervenir sur toutes les tâches de l’exploitation.
Avantage n°4 : Equilibre vie professionnelle / vie personnelle
Grâce à l’organisation collective, le GAEC permet une meilleure gestion de l’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle. Les associés peuvent se remplacer les uns les autres, ce qui facilite la prise de congés et l’aménagement des week-ends. Cet équilibre est particulièrement appréciable pour les exploitations d’élevage, allégeant les astreintes, permettant de ne pas travailler tous les week-ends et de partir en vacances.
Avantage n°5 : des perspectives d’évolution
Le GAEC favorise les perspectives d’évolution en facilitant la mise en place de nouveaux projets. Les associés peuvent se lancer dans des initiatives comme la transformation des produits, la vente directe, ou encore l’accueil à la ferme.
💡 Parmi les GAEC accompagnés par Eloi, certains ont par exemple comme projet de développer de nouveaux ateliers ou d’installer des robots de traite, afin d’améliorer la rentabilité de l’exploitation et les conditions de travail sur la ferme. En savoir plus.
Les inconvénients du GAEC
Bien que le GAEC présente de nombreux avantages, il existe quelques points de vigilance à prendre en compte avant de sauter le pas.
Il est important de comprendre que l’installation en GAEC signifie s’engager, à plusieurs, sur le long terme. De ce fait, les décisions sont prises collectivement, et les associés doivent trouver des compromis en cas de désaccord. Pour prévenir d’éventuels blocages, il est recommandé d’établir clairement le processus de prise de décisions dans les statuts du GAEC.
L’engagement à long terme est une autre réalité à prendre en compte. S’installer en GAEC implique de travailler de manière collective sur une longue durée, et les conditions de sortie sont souvent strictes.
Enfin, bien que la responsabilité des associés soit limitée, ils peuvent être tenus responsables en cas de mauvaise gestion de leur part. Un manque de coordination ou une mauvaise décision collective peut avoir des conséquences pour tous les membres du GAEC.
Bien préparer son installation en GAEC
Pour maximiser les chances de réussite dans un GAEC, il est indispensable de bien préparer son installation. Voici quelques points clés à considérer avant de se lancer :
- Définir l’objectif commun : Assurez-vous que tous les associés sont alignés sur la vision à long terme, la stratégie financière, le rythme de travail et la gestion des ressources humaines. En cas d’accident du travail ou d’incapacité d’un associé par exemple, il est préférable d’avoir anticipé le problème en amont afin de réagir sereinement.
- Faire une phase de salariat ou de stage : Avant de s’engager, il est conseillé de passer par une période de salariat ou de stage dans le GAEC pour tester le fonctionnement collectif et évaluer la compatibilité du nouvel arrivant avec les associés en place.
- Définir le règlement intérieur : Un règlement intérieur clair permet de poser les bases de la vie collective et d’éviter les incompréhensions. Il doit préciser les droits et devoirs de chaque associé.
- Si besoin, avoir recours à la médiation : En cas de désaccord, il est possible de faire appel à des médiateurs spécialisés dans le domaine agricole. Ces professionnels aident à résoudre les conflits et à trouver des solutions en cas de blocage.
💡 Pour en savoir plus
Sources :
* https://chambres-agriculture.fr/actualites/toutes-les-actualites/detail-de-lactualite/actualites/recensement-agricole-2020-une-progression-des-exploitations-agricoles-organisees-sous-forme-socie/