Devenir agriculteur en France – en 10 étapes

Être agriculteur est un métier très complet qui ne s’invente pas. Le devenir prend quelques années et passe par plusieurs étapes incontournables : la formation, l’élaboration d’un projet construit et viable, la recherche du foncier…. Pour que l’on puisse s’y retrouver, Eloi dresse un panorama des grandes étapes et vous explique comment s’y prendre.

Étape 1 : Se former à l’agriculture

Pour réussir votre installation, vous devez avoir acquis des bases indispensables à travers la formation, et que vous soyez jeune sans expérience ou adulte en reconversion, il existe des formations adaptées à chaque profil. Tous les détails de la formation agricole sont expliqués dans notre article Quelles formations agricoles pour devenir agriculteur ou agricultrice.

Les formations agricoles pour débuter

Le bac Pro CGEA

Le Bac Pro CGEA (Conduite et Gestion de l’Exploitation Agricole) est une formation en trois ans accessible dès la 3e. Très concrète, elle prépare aux métiers de l’agriculture grâce à une alternance entre cours théoriques et stages pratiques. Elle propose deux grandes orientations : production animale et production végétale.

Le BTS Agricole

Après le bac, le BTS Agricole permet de se spécialiser en deux ans dans un domaine précis : production végétale, viticulture-œnologie, gestion des espaces naturels… Il s’adresse aux titulaires d’un bac pro, technologique ou général.

La formation agricole pour adulte : le BPREA

Le BPREA (Brevet Professionnel de Responsable d’Exploitation Agricole) est la formation agricole de référence pour les adultes en reconversion. Elle prépare à la gestion complète d’une exploitation (élevage, cultures, maraîchage) et donne accès à la capacité professionnelle agricole, nécessaire pour percevoir certaines aides comme la DJA.

Trois grands axes sont abordés :

  • Les techniques agricoles (élevage, cultures, agroéquipement).
  • La gestion d’entreprise (comptabilité, réglementation, pilotage).
  • La préparation à l’installation, avec un accompagnement sur le projet et le plan d’entreprise.

 Vous souhaitez vous installer en agriculture, mais vous n’avez aucun diplôme en poche ? 

Bonne nouvelle : il existe une solution pour faire reconnaître votre expérience sans retourner à l’école. Il s’agit de la VAE – Validation des Acquis de l’Expérience.

Grâce à la VAE, vous pouvez obtenir un diplôme agricole officiel (comme un BPA, un BTSA, un certificat de spécialisation, etc.), simplement en valorisant les compétences que vous avez acquises sur le terrain : en tant que salarié, chef d’exploitation, ou même bénévole.

Pourquoi est-ce important ? Parce que s’installer sans diplôme limite fortement vos droits. Par exemple, vous ne pourrez pas toucher certaines aides comme la Dotation Jeune Agriculteur (DJA), ni bénéficier de priorités lors des appels à projets ou de la reprise de foncier. Pour cela, il faut prouver que vous avez la “capacité professionnelle agricole”, souvent liée à un diplôme. La VAE vous permet de l’obtenir, sans suivre une formation longue.

💡 Pour découvrir la VAE en détail, rendez-vous sur notre article.

Étape 2 : Définir son projet agricole

Débuter le Parcours à l’Installation 

Avant de se lancer dans un projet d’installation en agriculture, il est vivement conseillé de se rapprocher du Point Accueil Installation (PAI). Présent dans chaque département et soutenu par les pouvoirs publics, il permet de rencontrer des conseillers spécialisés afin d’être accompagné. Pour trouver le PAI le plus proche de chez soi, il suffit de consulter le site www.sinstallerenagriculture.fr. Lors d’un premier entretien, le porteur de projet peut faire le point sur l’état d’avancement de son installation, clarifier les démarches déjà effectuées et celles qui restent à accomplir. Cette rencontre aboutit généralement à un auto-diagnostic, qui constitue le premier document de travail du parcours 3P.

Valider le parcours 3p 

Le Parcours de Professionnalisation Personnalisé (PPP) est une étape clé pour toute personne souhaitant s’installer en agriculture. Obligatoire pour bénéficier de la Dotation Jeune Agriculteur (DJA), il est aussi un atout pour obtenir d’autres aides, rassurer les banques ou renforcer un dossier de subvention. Géré par les Chambres d’agriculture, le PPP évalue les compétences du porteur de projet et propose, si besoin, des formations, stages ou modules spécifiques pour garantir la viabilité de l’installation.

💡 Pour tout savoir sur la parcours 3P, rendez-vous sur notre article.

Le PPP débute par un bilan de compétences (entre 150 € et 200 €) et inclut le stage obligatoire de 21h, qui couvre les bases juridiques, fiscales et réglementaires. Les modalités variant selon les départements, il est conseillé de suivre ce stage dans le département dans lequel vous souhaitez vous installer. Valable 2 ans, le PPP doit être ajusté en cas d’évolution du projet.

Son financement dépend des régions, et certaines formations sont éligibles au CPF grâce à des dispositifs comme CertiCréa

Le candidat doit durant le stage définir les actions à mettre en place pour bâtir son Plan de Professionnalisation Personnalisé (3P), qui constituera une feuille de route vers la maîtrise du métier. En définitive, ce plan représente un programme de formation individualisé, conçu pour combler les éventuelles lacunes et approfondir les savoir-faire déjà acquis. Il dépasse le simple cadre des diplômes détenus. Avant sa validation, le 3P est présenté à un comité composé d’acteurs du secteur agricole, agriculteurs, représentants de l’administration et conseillers, qui évalue sa cohérence et sa pertinence par rapport au projet d’installation.

Une fois le PPP validé, vous pouvez vous diriger vers un organisme qui réalise les chiffrages : la chambre d’agriculture, des comptables etc.

Étape 3 : Chiffrer son projet 

Lorsque vous portez un projet agricole, l’installation constitue une étape décisive. On pense souvent au coût des terres ou du matériel, mais d’autres frais, parfois moins visibles, doivent impérativement être pris en compte. Voici le déroulé du chiffrage et les principaux postes de dépense à anticiper pour aborder votre installation sereinement.

Élaborer un prévisionnel financier

Avant toute chose, il est essentiel d’établir un prévisionnel financier. Ce document vous permet d’évaluer vos besoins, d’anticiper vos charges et de crédibiliser votre projet auprès des financeurs (banques, partenaires…). Son coût est estimé autour de 2 000 €, un investissement nécessaire pour sécuriser le lancement de votre activité. Ce document permet d’évaluer la viabilité du projet sur quatre ans et est demandé par les banques pour obtenir des prêts.

Les formations obligatoires

Comme expliqué précédemment, certaines formations agricoles sont obligatoires pour obtenir des aides publiques, comme la Dotation Jeune Agriculteur (DJA). C’est le cas, par exemple, du stage de 21 heures dispensé par la Chambre d’agriculture. Bien que ce stage soit un passage obligé, son coût doit être intégré dans votre budget de départ. Durant le PPP, les formations nécessaires pour compléter votre parcours seront aussi étudiées. Ces formations seront également à financer en fonction de votre expérience !

Les frais liés à l’acquisition d’une exploitation

Il y a quoiqu’il arrive environ 10% de frais pour l’achat de bâtiments et terres agricoles. Ces frais sont répartis différemment en fonction du processus choisi : soit avec la Safer soit processus notarié. 

La Safer prend  entre 6% et 8% pour les droits de mutations, et peut se rémunérer pour permettre le suivi des baux (intermédiation locative). Le pourcentage des frais de la Safer évolue en fonction du travail que nécessite le dossier, et peut varier d’une région à l’autre.

En processus notarié, le notaire prend le pourcentage qui correspond aux droits de mutation des terres, soit environ 6%, ainsi que  ses frais d’intervention (entre 1% et 3%.

Il existe d’autres frais à avoir en tête : 

  • Les intérêts d’emprunt : les prêts bancaires sont souvent indispensables pour financer l’achat de foncier, de matériel ou de bâtiments. Les intérêts combinés à l’assurance du prêt représentent une charge importante, notamment au début de votre activité, d’où l’importance de bien négocier ces taux !
  • Les assurances agricoles : pour couvrir votre matériel, vos bâtiments, vos cultures ou votre cheptel, une assurance multirisque agricole est souvent indispensable. Son coût varie en fonction des risques et de la taille de votre exploitation.
  • La mise aux normes et les travaux : en cas de reprise, certains bâtiments peuvent nécessiter des travaux de mise aux normes (environnement, sécurité, gestion des effluents…). D’autres investissements (modernisation, irrigation, réseaux d’eau) peuvent aussi être nécessaires et doivent être budgétés. Tous ces points sont étudiés dans le plan d’entreprise fait par la chambre ou par le cerfrance (cf la partie sur Chiffrer son projet).

Étape 4 : Faire les démarches DJA

La DJA (Dotation Jeune Agriculteur) est une aide financière publique destinée aux jeunes en cours d’installation agricole. Elle peut être demandée après la validation du PPP. Versée par les Régions via les fonds européens (FEADER), elle est généralement attribuée en deux fois, sur une période de 3 à 5 ans. Son montant varie en fonction de la région, de la nature du projet, des engagements agroécologiques pris, et de la situation géographique (notamment en zone défavorisée), avec une moyenne comprise entre 25 000 et 35 000 euros.

Le dossier de demande doit inclure un prévisionnel complet, des promesses de bail ou de vente, une autorisation d’exploiter, ainsi que les justificatifs de diplôme agricole ou équivalent. La plupart des banques exigent une validation en commission DJA avant de débloquer un prêt. En cas de versement différé de la première tranche de la DJA, un prêt relais DJA peut être proposé par certaines banques pour couvrir l’achat de l’exploitation. La commission DJA se réunit selon un rythme variable selon les départements, pouvant être mensuel ou trimestriel. Il est donc essentiel de se renseigner en amont afin d’anticiper le calendrier et d’organiser la signature de la vente en conséquence.

Le PPP commence par un entretien ou une journée de bilan de compétences (souvent facturée entre 150 et 200 €) avec un conseiller spécialisé. Ce rendez-vous permet d’analyser vos diplômes agricoles (expérience théorique) ainsi que vos expériences de terrain (expérience pratique). Selon les pratiques du département vous participerez à des sessions de formation collective.

Étape 5 : Choisir son statut social 

L’un des premiers choix à effectuer concerne votre statut social, c’est-à-dire votre affiliation à la MSA (Mutualité Sociale Agricole). Ce statut détermine votre protection sociale (santé, maternité, retraite, etc.) et dépend directement de la nature et de l’ampleur de votre projet agricole.

💡 Rendez-vous sur notre article “Tout comprendre aux statuts agricolespour en savoir plus !

1. Chef d’exploitation agricole

C’est le statut le plus complet, destiné aux personnes qui souhaitent s’investir à temps plein dans leur activité agricole. Il vous permet de bénéficier de la protection sociale complète de la MSA et donne accès à plusieurs aides publiques, comme la Dotation Jeune Agriculteur (DJA).

2. Cotisant solidaire

Ce statut, plus souple, convient aux petits projets ou à ceux qui souhaitent se lancer progressivement. Il permet une affiliation partielle à la MSA, avec une protection sociale limitée (notamment en cas d’accidents du travail), et des cotisations plus légères.

3. Pluriactif

Il ne s’agit pas d’un statut en soi, mais d’une situation. Si vous exercez une autre activité professionnelle (salarié, indépendant, etc.), vous pouvez également exploiter une ferme. Dans ce cas, vous restez affilié à votre régime principal pour votre protection sociale, tout en étant inscrit à la MSA pour votre activité agricole.

Étape 6 : Financer son projet d’installation

Se lancer en agriculture demande un investissement important, que ce soit pour reprendre une ferme à l’identique, créer un nouvel atelier ou racheter les parts sociales. Heureusement, il existe de nombreuses solutions pour construire un plan de financement solide.

Le financement repose en général sur deux piliers : l’apport personnel et le crédit bancaire. Un apport important améliore l’accès au prêt, mais il peut être renforcé par des aides. La Dotation Jeune Agriculteur (DJA), pouvant atteindre 40 000 €, constitue un soutien essentiel pour les nouveaux installés. Les prêts d’honneur, comme ceux de France Initiative (jusqu’à 30 000 € à taux zéro), facilitent aussi l’obtention d’un emprunt bancaire.

Côté banques, les établissements spécialisés comme le Crédit Agricole ou la Banque Populaire proposent des prêts à long terme, avec un apport de 20 à 30 %. Des garanties comme celles de France Active peuvent faciliter l’accès au crédit si votre projet a une dimension sociale ou environnementale. Autre option : le portage foncier. Des structures partenaires achètent les terres à votre place, que vous pouvez louer avant de les acquérir plus tard, une fois ton activité lancée.

Enfin, le crowdfunding en prêt, proposé notamment par Miimosa, permet d’emprunter directement auprès de particuliers à des conditions plus souples. Le crowdfunding en don existe également via Miimosa, mais aussi des plateformes comme Blue Bees, qui permettent de mobiliser une communauté autour d’un projet, tout en le rendant visible.

Étape 7 : Choisir entre le processus Safer ou notarié

Dès lors qu’une exploitation correspond au projet et que le cédant est en phase avec, il faut alors décider de si oui ou non la Safer interviendra. Le déroulement exact du processus dépendra du mode de transmission choisi par les cédants eux-mêmes, vente notariée classique ou vente via la Safer. Dans les deux cas, il s’écoule environ 6 à 9 mois entre l’acceptation d’une offre et la signature définitive.

Processus via un notaire: un cadre classique et direct

  1. Un compromis de vente est rédigé et signé avec les clauses habituelles 
  2. Ce compromis est enregistré auprès des services de publicité foncière, ce qui déclenche des délais légaux et administratifs dont l’obtention de l’autorisation d’exploiter qui prend 4 à 6 mois et, le cas échéant, la purge du droit de préemption (prévoir 1 à 2 mois). 
  3. Une fois les financements finalisés, l’acte de vente peut être signé.

Processus via la Safer : une sécurisation supplémentaire, mais un cadre plus ouvert

  1. Le cédant s’engage en signant une promesse de vente avec la Safer.
  2. Un appel à candidatures est lancé par Safer : la ferme est proposée publiquement sur une annonce, laissant la possibilité à d’autres porteurs de projet de se positionner.
  3. Le projet est ensuite examiné par le comité technique départemental (CTD), qui valide ensuite l’acquisition.
  4. Il faut ensuite compléter la demande de prêt bancaire.
  5. Une promesse d’achat est alors signée avec la Safer, officialisant l’engagement.
  6. La Safer vous revend l’exploitation, la vente est finalisée chez le notaire.

Étape 8 : Obtenir la capacité agricole

La capacité agricole est une condition essentielle pour s’installer en tant qu’agriculteur, notamment lorsqu’il s’agit d’obtenir une autorisation d’exploiter des terres. Contrairement à une idée reçue, posséder un diplôme agricole ne suffit pas : il faut impérativement avoir validé un Parcours de Professionnalisation Personnalisé (PPP) en complément.

💡 On explique tout sur la capacité agricole dans l’article suivant !

C’est cette combinaison – diplôme + validation du PPP – qui confère la capacité agricole.

Les diplômes permettant de l’obtenir sont souvent accessibles en un an, à condition d’avoir déjà un diplôme équivalent (Cf la partie sur les formations agricoles).

L’autorisation d’exploiter

La capacité agricole facilite également l’accès à l’autorisation d’exploiter, requise pour toute installation sur des terres agricoles. Cette demande s’effectue auprès de la DDTM (Direction Départementale des Territoires et de la Mer). Une publicité foncière est alors publiée pendant deux mois, période durant laquelle d’autres candidats peuvent se manifester. En cas de concurrence, la décision revient au préfet, qui examine 10 critères, dont la capacité agricole figure en bonne place. L’absence de cette capacité peut donc faire perdre un projet d’installation face à un concurrent mieux préparé.

Dans certains cas, notamment lors d’une rétrocession par la SAFER, l’autorisation d’exploiter est automatiquement accordée au candidat retenu. Là encore, la décision doit être conforme au SDREA (Schéma Directeur Régional des Exploitations Agricoles), et le rôle du commissaire du gouvernement est de s’en assurer.

Ainsi, obtenir la capacité agricole est bien plus qu’un simple diplôme : c’est une démarche structurée, indispensable pour sécuriser et légitimer un projet agricole.

Étape 9 : Trouver votre exploitation

En parallèle de toutes ces démarches, il est essentiel de chercher la ferme qui permettra de donner vie à son projet. 

Sur notre site, vous trouverez des fermes à transmettre partout en France, en recherche active de repreneurs. En mettant en lien les cédants et les porteurs de projet, nous facilitons l’installation de nouveaux agriculteurs.

Vous cherchez une exploitation ? Remplissez ce formulaire pour trouver la ferme qui vous permettra de concrétiser votre projet !

Pour signaler son intérêt pour une ferme, il suffit de remplir le formulaire de contact situé sur une annonce. Chaque semaine, nous publions de nouvelles opportunités d’installation. Pour ne rien manquer, inscrivez-vous et décrivez-nous votre projet : vous recevrez une alerte dès qu’une ferme correspondant à vos critères sera mise en ligne.

Eloi vous aide à vous installer sur une ferme adaptée à votre projet, que ce soit :

  • En achetant une exploitation conforme à vos attentes,
  • Ou en rejoignant une structure existante en tant qu’associé.

D’autres organismes comme la Safer et le RDI répertorient également des annonces de fermes.

Étape 10 : S’installer

Après avoir traversé toutes ces étapes vient le moment tant attendu : l’installation.

Signature de l’acte de vente

Une fois toutes les conditions réunies (financements, autorisations), le notaire pourra organiser la signature de l’acte authentique de vente. À cette date, le paiement sera effectué et la ferme changera officiellement de propriétaire. Dans le cadre d’un processus Safer, c’est l’organisme qui revend la ferme au repreneur.

Après la vente 

Une fois installé, il reste encore quelques étapes pour bien lancer son activité. Les premières années permettent de prendre ses repères, de se faire connaître et de consolider son projet.

  • S’intégrer localement peut passer par des échanges avec les agriculteurs du coin, la participation à des événements ou l’adhésion à des réseaux comme les CUMA, GAB, CIVAM ou ADEAR. C’est souvent l’occasion de partager des infos, des coups de main et des bonnes pratiques.
  • Communiquer sur son installation, via les réseaux sociaux, la presse locale ou les partenaires agricoles, aide à se faire connaître, créer du lien et élargir son réseau, surtout si le projet comprend une partie en vente directe.

De nombreuses vidéos explicatives sur le sujet sont à retrouver sur notre chaîne Youtube pour encore plus d’informations !


Nos articles similaires

gaec-avantages-inconvenients

GAEC : les avantages et les inconvénients

22/09/2024

miniature _ statut juridique pour exploitation agricole

Quel statut juridique pour mon exploitation agricole ?

22/09/2024